Robotique : un pas de plus vers l’innovation Leave a comment

  • jeudi 09/12/2021 à 10h28 – Mis à jour à 10h49
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À travers son plateau technique, l’IUR Valmante s’appuie sur les avancées de la robotique pour rééduquer ses patients

Par Marie Coursin Ce contenu partenaire vous est proposé par le hub-sante, communauté d’entreprises et d’institutions qui contribuent à la création de contenus mettant en avant leurs activités et leurs expertises. « La Provence » les réunit régulièrement pour évoquer des thématiques d’actualité en compagnie d’experts invités. La rédaction n’a pas participé à la création de ce contenu.

Chaque année, l’Institut Universitaire de Réadaptation (IUR) Valmante Sud de l’UGECAM PACAC prend en charge des adultes en situation de handicap physique, quelle que soit leur pathologie. Depuis une décennie, la structure développe ses compétences dans le domaine neurologique et accompagne son savoir-faire avec le soutien de la robotique. Ainsi, les patients ont accès à des équipements innovants qui leur permettent de récupérer une certaine autonomie et ce, plus efficacement.

Stimuler la plasticité cérébrale

« À l’heure actuelle, il y a des attentes neurologiques. La robotique peut se révéler être un véritable atout dans les processus de récupération. En médecine physique et de réadaptation, nous avons de plus en plus tendance à recourir à ces méthodes » explique le Pr Laurent Bensoussan, médecin coordinateur du service neurologie à l’IUR Valmante à Marseille. Depuis 10 ans, l’IUR est équipé d’un robot qui permet de stimuler les membres inférieurs et de les rééduquer à la marche. Une possibilité qui, l’an dernier, a été complétée par l’ajout d’un nouveau robot, l’Arméo Power®, destiné à la rééducation des membres supérieurs. « C’est une nouvelle approche qu’on a pu proposer aux patients, poursuit le Pr Bensoussan. La robotique permet de répéter plusieurs fois le même mouvement. Plus le geste va être répété, plus on va stimuler la plasticité cérébrale. Le cerveau va se réorganiser et récupérer une fonction précise. »

Concrètement, à travers une interface virtuelle et sous l’assistance d’un rééducateur, le patient va orienter son mouvement à l’aide d’un support motorisé. Attraper un objet, serrer une poignée, ouvrir une porte… Une multitude d’actes fonctionnels et d’exercices proposés par le logiciel qui, selon leur niveau de motricité, vont stimuler le cerveau du patient et dès le début de sa prise en charge. À chaque session, le patient pourra lui-même accéder à sa progression en temps réel et consulter les objectifs atteints. « Nous appelons cela le Biofeedback. Cela apporte une dimension objective des performances réalisées par le patient. C’est très utile et important pour lui, car il arrive à retrouver une certaine confiance en soi » précise le Pr Laurent Bensoussan. Même constat pour le robot de marche, le Locomat®, qui permet à une personne paralysée des membres inférieurs de se tenir debout. « Même si le robot accompagne la marche, pour le patient, c’est un symbole très fort. »

Le Professeur Laurent Bensoussan, médecin coordinateur du service neurologie à l’IUR Valmante à MarseilleLe Professeur Laurent Bensoussan, médecin coordinateur du service neurologie à l’IUR Valmante à Marseille© UGECAM PACAC

Le double effet de la robotique

Si la technologie utilisée dans ces machines active les liaisons cognitives, elle sollicite également les muscles du corps, bien qu’ils soient épaulés par une motorisation. Efforts physiques et intellectuels donc, qui mobilisent entièrement le patient ; « on pense souvent que c’est le robot qui fait tout. Or, ce n’est pas le cas. C’est le patient qui travaille. Au fur et à mesure des exercices, les muscles s’éveillent et vont accompagner les mouvements du robot » exemplarise le professeur.

Loin des systèmes de réalité virtuelle et de ses outils tels que les casques VR, la méthode se veut être une première approche en la matière pour les personnes en situation de handicap physique. Actuellement, des travaux sont à l’étude pour développer cette innovation et intégrer davantage les patients dans des environnements propices à leur réadaptation. La recherche et l’innovation sur la robotique au sein de l’IUR en est un axe central à travers le partenariat entre l’UGECAM, l’APHM et l’Université d’Aix-Marseille.

 

 

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