Ce programme, Deep Tech Bretagne, à qui s’adresse-t-il ?
Françoise Duprat : Essentiellement aux personnels de laboratoire et aux étudiants, notamment les doctorants. Il s’agit d’identifier, au sein des laboratoires, les projets à fort potentiel scientifique et technologique, qui vont pouvoir proposer des innovations disruptives et, surtout, concurrentielles. Ce sont aussi, pour l’instant, des projets éloignés du marché, qui nécessitent un véritable accompagnement de recherche et de développement. Et donc un investissement financier.
Comment est-il financé ?
Par l’État. À l’origine, le programme Deep Tech Bretagne est lui-même la réponse à un appel à projet de l’État, qui souhaite valoriser l’innovation et la recherche en France, notamment dans les domaines de la santé et de la technologie. Avec Ouest Valorisation, nous bénéficions donc d’un budget de 900 000 euros pour un programme de deux ans.
Quels types de projets sont mis en avant par Deep Tech ?
Il s’agit de mobiliser les avancées scientifiques pour répondre aux grands enjeux de demain : la santé, les énergies, l’électronique… Parmi les six projets sélectionnés pour cette première session, on a un travail sur les molécules et les algues, porté par une chercheuse de la station biologique de Roscoff. Ou bien le projet d’un étudiant de l’ENSTA, sur un vélo qui n’utilise pas de matériau composite mais du bambou, pour être à la fois éco-conçu et recyclable.
À quelle échéance pourra-t-on voir ces projets concrétisés ?
Deux ans, pour de l’innovation de rupture, c’est court. D’ici là, les produits ne seront pas prêts, mais auront avancé. C’est là que l’accompagnement entrepreneurial prend tout son sens : certains produits iront sur le marché dans une version non aboutie, et feront l’objet de V2, V3, jusqu’à maturation.