Autre avantage de la viande: tous ces éléments précieux qu’elle contient ont une bonne bio disponibilité, c’est-à-dire que notre corps les assimile facilement, plus facilement que les mêmes minéraux contenus dans les végétaux. C’est le cas notamment du fer. Mais attention toutefois: trop de viande, ce n’est pas une bonne idée non plus. En particulier la viande rouge, et toute viande transformée, comme la charcuterie.
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De très nombreuses études montrent qu’une consommation trop importante de ces délices est associée à un risque plus important de devenir obèse, mais aussi de développer des maladies cardiovasculaires et des cancers. En cause: les graisses saturées contenues dans la viande, surtout lorsqu’elle est grillée, et les additifs, comme les nitrites, qu’il y a dans viande transformée.
Selon les médecins, pour rester en bonne santé, il ne faudrait pas dépasser 500 grammes de viande par semaine. En la matière, les Suisses ne sont pas si bons élèves, puisqu’ils en consomment en moyenne un kilo.
Restons dans les chiffres. Comme nous sommes quasiment huit milliards d’êtres humains, tous ensemble, nous consommons plus de 300 millions de tonnes de viande chaque année. Et pour ça nous tuons 60 milliards d’animaux chaque année, soit près de 2000 par seconde. Et c’est notamment en mangeant toute cette viande que nous modifions drastiquement le climat.
L’élevage est un énorme émetteur de gaz à effet de serre. L’activité serait responsable de 14,5% de tous les GES, soit un peu plus que le transport. En effet, produire un kilogramme de bœuf émet selon les sources entre 25 et 70 kilos de gaz à effet de serre, dont 40% de méthane émis lors des rots et des pets des vaches.
Alors que produire un kilo de blé émet 2,5 kilos de gaz à effet de serre, notamment parce que le blé ne pète pas, lui.
Mais alors, il y a moins de protéines dans le blé que dans le steak, nous direz-vous. Et vous avez raison! Mais même si l’on compare par kilo de protéines, le bœuf est toujours beaucoup plus néfaste pour l’environnement!
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L’élevage de la viande est également très gourmand en eau. Pour produire 1 kilo de bœuf, il faut utiliser 13’500 litres d’eau, contre 1200 litres pour un kilo de blé.
Et produire de la viande ça prend beaucoup, beaucoup de place sur la planète: 64% de toutes les terres cultivables du monde servent à la production de viande. Ce sont soit des pâturages, que le bétail broute, soit des champs de céréales destinés à nourrir les animaux. En plus, près de 40% de toutes les céréales produites servent à nourrir non pas les humains, mais les animaux d’élevage!
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Et puisqu’on est de plus en plus nombreux et que les terres cultivables se font rares, on empiète sur la forêt amazonienne, pourtant l’un des plus gros capteur de CO2 de la planète.
Alors, pour notre santé, et pour notre planète, essayons de diminuer notre consommation de viande. Sans devenir végétarien, nous pouvons par exemple se limiter à trois ou quatre repas carnés par semaine. Ce n’est pas la fin des haricots!