Un Projet important d’intérêt européen commun va prochainement voir le jour dans le secteur de la santé afin d’améliorer l’accès aux soins des patients européens. Des traitements innovants pour lutter contre les maladies rares sont notamment attendus
Vers une Europe « indépendante, compétitive et innovante » dans le secteur de la santé ? Cette ambition était au cœur de la conférence ministérielle du 3 mars 2022 organisée au sein du nouveau centre de recherche PariSanté Campus, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, en présence d’eurodéputés et de plusieurs ministres, notamment celui chargé de la Santé, Olivier Véran. A cette occasion, ces derniers ainsi que seize états membres*, ont annoncé la signature d’un manifeste pour un Projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) afin de « favoriser l’innovation et d’améliorer la qualité et l’accès aux soins des patients européens ». Ce texte permet aux signataires de s’accorder officiellement sur le périmètre des projets qui seront soutenus au cours de l’année 2022.
Développer des traitements contre les maladies rares
Ces projets devront s’articuler autour de trois thématiques : le développement de technologies et de procédés de production innovants et « plus verts » pour la fabrication de médicaments ; l’innovation dans la lutte contre la résistance aux antibiotiques, le développement de traitements contre les maladies rares et, de manière complémentaire avec l’Autorité européenne de gestion des crises sanitaires (HERA), pour faire face aux futures pandémies ; le développement des thérapies géniques et cellulaires. En amont, le 28 février 2022, une autre conférence ministérielle était donnée sur le thème « Parcours de soin et d’innovation pour une politique de l’UE sur les maladies rares » (article en lien ci-dessous), afin, notamment, d’identifier les leviers d’action sur le Vieux continent.
1,5 milliard d’euros engagés par la France
L’Hexagone a annoncé consacrer un budget de 1,5 milliard d’euros pour le financement de ces projets. Les premiers dossiers français seront ainsi pré-notifiés à la Commission européenne dès juin 2022, tandis qu’une deuxième vague de projets sera annoncée d’ici la fin de l’année. Objectif ? Contribuer au renforcement de l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans la santé, qui, selon Olivier Véran, est « l’un des premiers enjeux de souveraineté européenne ».
Conférence sur le handicap le 9 mars
Le 9 mars 2022, une autre conférence se tiendra à Paris dans le cadre de la présidence française de l’UE, sur le thème du handicap (article complet en lien ci-dessous). 27 ministres dédiés se réuniront, autour de la secrétaire d’Etat française, Sophie Cluzel, en vue d’améliorer l’accessibilité et l’accès aux droits des 100 millions de citoyens européens en situation de handicap. L’enjeu de cette journée ? Dresser un premier bilan de la mise en œuvre de la nouvelle Stratégie 2021-2030 de la Commission européenne en faveur des droits des personnes handicapées (article en lien ci-dessous) et engager les discussions sur les initiatives phares prévues par la Commission européenne pour 2022.
* Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Irlande,Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Slovénie
“Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr”