E-santé : un remède aux déserts médicaux ? Leave a comment

Bien que les téléconsultations ne puissent constituer une alternative que partielle à la consultation médicale physique, les professionnels de santé s’accordent à mettre en avant le rôle de facilitateur d’accès aux soins des acteurs de la e-santé, grâce à la coordination des soins sur les territoires permise par des solutions collectives d’exercice de la médecine.

Déserts médicaux : problème des villes et des champs

Depuis la Libération, la population âgée de plus de 75 ans (la plus consommatrice de soins médicaux) ne cesse de s’accroître. Le nombre de médecins a également augmenté ces dix dernières années en nombre absolu, le sujet étant aujourd’hui celui du temps médical disponible. Les zones rurales comme les villes sont affectées par cette problématique, évoquée dans une étude de l’Union régionale des professionnels de santé de novembre 2020. L’Ile-de-France est à la fois la région la plus densément peuplée et le premier désert médical en France métropolitaine : entre 2017 et 2019, elle a perdu 479 médecins libéraux qui n’ont pas été remplacés.

Numerus clausus, départs en retraite, attractivité des territoires, fraternité professionnelle : les origines des déserts médicaux sont aussi nombreuses que dépendantes du temps long de la médecine et tendent à s’accentuer.

La télémédecine pour renforcer l’offre de soins sur les territoires

Créé à Vannes en 2014, Medaviz développe, avec l’aide de son réseau de 9 000 praticiens utilisateurs, des solutions digitales de coordination des soins répondant aux enjeux territoriaux. Parmi ces outils, la téléconsultation occupe désormais une place non négligeable dans le quotidien des médecins. Consciente que cette pratique ne peut pas remplacer la médecine clinique, la direction médicale de Medaviz insiste sur un message important : « La téléconsultation doit avant tout être un pont vers la médecine physique et ne convient que dans 10 % des cas. »

Plus globalement, la solution Medaviz offre des modules complémentaires aux communautés de praticiens : consultation vidéo, téléexpertise, gestion de vacations, routage d’appels téléphoniques, agenda partagé, adressage… : « A l’issue d’un échange téléphonique, un praticien peut ainsi inviter son confrère en consultation vidéo, lui transmettre un dossier de téléexpertise ou lui adresser un patient, le tout via le système Medaviz. » explique Stéphanie Hervier.

Optimiser le parcours de soins grâce à la e-santé

Le dispositif Ma Santé 2022, lancé par le Gouvernement en 2018, prend à bras le corps la problématique des déserts médicaux en France et promeut la digitalisation de la santé pour faciliter l’accès aux soins, en s’appuyant notamment sur des collectifs d’acteurs de santé : les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) et les Equipes de Soins Spécialisées (ESS).

Via ces groupes de praticiens, le patient peut voir sa prise en charge considérablement améliorée : « Par téléphone, une infirmière peut obtenir un avis médical avec un médecin généraliste de sa CPTS concernant un résident d’EHPAD ; par messagerie sécurisée, un médecin généraliste peut obtenir une lecture d’ECG par un cardiologue appartenant à un pool d’experts organisé sur son territoire. » explique la directrice générale de Medaviz. Dans tous les cas, l’enjeu reste l’organisation des praticiens pour garantir du temps médical disponible et une prise en charge rapide.

La Tribune Partenaire

06 Déc 2021, 13:55

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