Le 23 novembre 2021, les trois partenaires de cette expérimentation nationale (la Mutualité Française, l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve (HSTV) et la Croix-Rouge) étaient réunis au ministère des Solidarités et de la Santé. Ils ont fait le point sur le « Dispositif renforcé d’accompagnement à domicile (DRAD) », dans le cadre d’un colloque.
Une expérimentation pour mettre fin au parcours du combattant du maintien à domicile
Ouvrant l’événement, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’autonomie a souligné l’importance de cette expérimentation menée sur 3 ans. La ministre a rappelé que « les familles sont trop souvent confrontées au parcours du combattant pour maintenir une personne âgée à domicile ».
L’Ehpad « centre de ressources territorial » (art.31 PLFSS 2022)
Puis, Brigitte Bourguignon a évoqué l’article 31 du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2022. Il élargit les missions de l’Ehpad en le transformant en « centre de ressources territorial », avec le DRAD comme composante.
L’établissement pourra dispenser des formations aux professionnels de santé intervenant auprès des personnes âgées sur le territoire ou mettre à leur disposition des ressources humaines et des plateaux techniques. L’Ehpad pourra aussi proposer de la télésanté aux seniors résidant dans ses locaux ou à domicile.
20 millions d’euros en 2022
La ministre a annoncé que le Gouvernement investira 20 millions d’euros en 2022 pour qu’il y ait un Ehpad « centre de ressources » dans chaque département.
Les représentants des trois partenaires du DRAD : Mutualité Française, l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve (HSTV) et la Croix-Rouge Française se sont ensuite exprimés.
De gauche à droite : Louise Cadin, Cheffe du bureau de la prévention de la perte d’autonomie et du parcours de vie des personnes âgées DGCS, Séverine Salgado, Directrice générale de la FNMF, Johann GIRARD, Délégué national personnes âgées de la Croix-Rouge et Mathias Maurice, Directeur général de l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve (HSTV)
Innovation domicile, le label de la Mutualité Française
Séverine Salgado a situé l’implication de la Mutualité Française dans le DRAD. Sous le label « Innovation domicile », le mouvement mutualiste conduit 11 expérimentations sur les 23 lancées au niveau national. 274 personnes en perte d’autonomie en bénéficient dans 8 régions.
Les enjeux du DRAD
Enfin, la Directrice générale de la FNMF a souligné les enjeux que pose cette expérimentation :
- Pour les Ehpad (en partie gestionnaires du DRAD) : assurer la coordination avec les acteurs de l’aide et du soin à domicile, sans concurrence;
- Construire le modèle économique de ce dispositif de maintien à domicile pour qu’il soit pérenne à la fin de l’expérimentation en octobre 2023;
- Réduire les restes à charge des personnes âgées bénéficiaires ;
- Développer l’attractivité des métiers du domicile.
Portrait du bénéficiaire du DRAD
– La moyenne d’âge des personnes âgées qui intègrent le dispositif est de 84 ans;
– Dans 30% des cas, cela est dû à une perte brutale d’autonomie;
– + de 25% des bénéficiaires sont totalement isolés.
Reportage : immersion au cœur du DRAD
Paroles de professionnels de santé impliqués dans le dispositif, de bénéficiaires et d’un aidant.
Un reportage réalisé par les 3 partenaires : la Mutualité Française, l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve (HSTV) et la Croix-Rouge Française.
La Mutualité Française gère :
– 227 Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes soit le premier réseau d’Ehpad à but non lucratif, sur 70 départements ;
– 47 services à domicile et services polyvalents d’aide et de soins à domicile pour personnes âgées et personnes en situation de handicap ;
– 137 services de soins infirmiers à domicile dont 20 % de places dédiées aux personnes en situation de handicap.
Pour en savoir plus sur le dispositif
Transformer le modèle de l’Ehpad – la tribune des 3 partenaires du DRAD