Le classement. L’objectif de ce classement est assez banal. Il s’agit de fournir la meilleure comparaison, basée sur des données les plus objectives possibles, pour évaluer la réputation et les performances des hôpitaux dans les 27 pays sélectionnés. Le classement se base sur des points acquis en fonction de trois critères principaux:
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Avis de plus de 80’000 experts médicaux (médecins, directeurs d’hôpitaux, professionnels de la santé) de 27 pays.
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Résultats des enquêtes sur l’expérience des patients.
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Indicateurs clés de performance (ICP) médicaux sur les hôpitaux, dont les données sur la qualité des traitements et les mesures d’hygiène.
Les scores ont été calculés pour chaque hôpital dans chacune des trois catégories et ont été pondérés. Ainsi les recommandations par les pairs représentent 50% au niveau national et 5% au niveau international, l’expérience des patients représente 15% et les indicateurs clés de performance médicaux 30%.
Les vingt meilleurs hôpitaux sur 250 classés (2200 sont analysés) sont les suivants:
La Suisse. Trente hôpitaux du pays entrent dans ce classement. Les scores obtenus par ces institutions sont intéressants, surtout que, comme le souligne Statista:
«Les scores ne sont comparables qu’entre les hôpitaux d’un même pays, car différentes sources pour l’expérience du patient et les ICP médicaux ont été examinées dans chaque pays.
Comme il n’a pas été possible d’harmoniser ces données, les comparaisons entre pays des scores ne sont pas possibles. Ainsi, un score de 90 dans un pays A ne signifie pas nécessairement que cet hôpital est meilleur qu’un hôpital ayant un score de 87 dans un pays B.»
Sur les 30 établissements de Suisse, les cinq premiers sont:
Nancy Cooper espère que cette analyse «sera utile non seulement aux patients et aux familles qui recherchent les meilleurs soins pour eux-mêmes et leurs proches, mais aussi aux hôpitaux qui se comparent à leurs pairs dans une période de changement sans précédent».
L’effet du Covid. Les institutions les mieux classées se sont adaptées rapidement au défi du Covid et ont montré une capacité supérieure à la moyenne «d’improviser à la volée».
Pour le Dr Christoph Meier, directeur du département de médecine interne de l’Hôpital universitaire de Zurich, interrogé sur ces résultats par Newsweek:
«De nombreux enseignements peuvent être tirés de Covid, comme la reconnaissance de l’efficacité des réunions virtuelles, l’appréciation de l’importance de l’hygiène hospitalière et l’accent mis sur l’importance des généralistes par rapport à la spécialisation en silo. Le plus grand défi a été la fixation conjointe des priorités individuelles pour un objectif commun.»
Et pour le Dr Gregory Katz, professeur d’innovation et de valeur dans le domaine de la santé à la faculté de médecine de l’Université de Paris:
«Un facteur essentiel de la vélocité est une large participation des équipes hospitalières. S’il y a une chose que nous retenons de notre lutte contre le Covid-19, c’est la valeur de la préparation. Pour les dirigeants hospitaliers, tout est question de choix, pas de hasard.»