Paris, le lundi 5 septembre 2022 – Après un séminaire gouvernemental exceptionnel organisé sous les lambris de la salle des fêtes de l’Elysée, la première ministre, Elisabeth Borne a présenté le cap du gouvernement pour la rentrée et les prochains mois, notamment en matière de santé.
Le gouvernement observe une persistance des inégalités en santé, « en dépit d’une hausse constante des moyens » qui se manifeste notamment par un phénomène de désertification médicale que subissent « plus de 4 millions de Français » (une estimation très conservatrice !). Le gouvernement pointe également le peu de place faite à la prévention dans notre pays et la perte de sens ressentie par les soignants.
Refonder le système hospitalier
Dans ces dossiers qui seront à l’ordre du jour du Conseil National de la Refondation (CNR dont le rôle reste flou), le gouvernement entend « accélérer le virage préventif », « renforcer l’accès à la santé, partout et pour tous, en construisant avec les citoyens, les professionnels et les élus, un système basé sur les besoins de santé et en intensifiant la lutte contre toutes les inégalités sociales, géographiques ou financières en matière de santé ».
Sur ces thèmes des élus, par la voix de l’Association des maires d’Île-de-France (AMIF) avaient appelé tout récemment à conditionner les aides à l’installation à 8 ans d’exercice effectif dans un désert et à la prise en charge des soins non programmés.
Le gouvernement souhaiterait également « refonder notre système hospitalier dans une logique territoriale, en remettant l’éthique et le sens au cœur du projet de l’hôpital et en définissant une nouvelle attractivité pour les métiers de la santé ».
« Société du bien vieillir »…
Elisabeth Borne vise également à faire de la France le leader européen de l’innovation en santé d’ici 2030, en modernisant le système hospitalo-universitaire et en « confortant » l’industrie pharmaceutique.
Concernant le handicap et la dépendance, la cheffe du gouvernement veut favoriser l’inclusion des personnes handicapées et « construire la société du bien vieillir, notamment en facilitant le choix de vieillir à domicile (logements, services, lutte contre l’isolement) et en faisant des EHPAD des lieux de vie plus sûrs et mieux médicalisés, avec plus de personnels pour accompagner nos aînés (+ 50 000 infirmiers et aides-soignants) ».
« Vaste programme » aurait commenté un ancien locataire de l’Elysée qui anima lui aussi un CNR…
F.H.