Le ministre britannique de la Santé a annoncé dimanche avoir lancé une étude indépendante afin d’identifier d’éventuels biais discriminatoires dans le fonctionnement des appareils médicaux, mis “en lumière” par le Covid-19.
Sajid Javid a déclaré qu’il travaillerait en collaboration avec son homologue aux États-Unis, Xavier Becerra, ainsi que d’autres pays partageant la même inquiétude “afin que nous puissions comprendre ce qui se cache derrière ces précieuses technologies”.
Dans un article paru dans le Sunday Times, un journal anglais, Sajid Javid a mentionné des recherches indiquant que les oxymètres de pouls, des machines qui permettent de mesurer le niveau d’oxygène dans le sang, notamment utilisées pendant la pandémie, fonctionnent moins bien sur les personnes à la peau foncée.
“L’un des principes fondateurs de notre système de santé publique est l’égalité, et l’éventualité qu’un biais – même involontaire – puisse affecter la qualité des soins est totalement inacceptable”, a-t-il écrit.
“Il est urgent que nous étudions davantage le biais de ces appareils et leur impact sur le terrain… J’ai donc commandé une étude indépendante, visant à déterminer si un biais systématique existe dans les appareils actuels, et si c’est le cas, comment nous pouvons y remédier”, a-t-il ajouté.
Sajid Javid, fils d’immigrés pakistanais et première personne issue d’une minorité ethnique à prendre la tête du ministère britannique de la Santé, a assuré qu’il évaluerait l’ensemble des appareils médicaux, ainsi que d’autres potentiels biais discriminatoires, notamment liés au genre.
Il a précisé qu’il s’est en partie interessé à cette problématique après avoir constaté des disparités en matière de santé lors du pic d’une vague de Covid-19 l’hiver dernier.
Les personnes issues de minorités ethniques avaient représenté 28 pourcent des admissions en soins intensifs en Angleterre, soit le double de leur part dans la population britannique.