- lundi 29/11/2021 à 16h59 – Mis à jour à 17h00
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Par La Provence (avec AFP)
Testé depuis le début de l’année en vue d’une généralisation en 2022, le “service d’accès aux soins” (SAS) censé désengorger les urgences hospitalières se heurte au manque d’effectifs formés et à des “blocages” locaux avec les médecins libéraux.
Le SAS n’est pas encore sorti de l’antichambre. Un an après le choix des 22 “projets pilotes” devant préfigurer son déploiement national, “le chantier a pris un peu de retard“, a reconnu lundi une responsable du ministère de la Santé, lors d’une rencontre organisée par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).
Promise en 2019, au plus fort de la grève des urgences, cette réforme vise à associer Samu et médecins libéraux pour mieux répondre aux appels et orienter les patients vers les urgences ou une consultation en ville selon leurs besoins. Mais à ce jour, un tiers des départements sélectionnés n’ont toujours pas démarré et, sur les 15 projets lancés, certains rencontrent “des blocages” liés notamment à “la rémunération des libéraux“, a expliqué Sylvie Escalon, de la direction générale de l’offre de soins (DGOS).
Mais à ce jour, un tiers des départements sélectionnés n’ont toujours pas démarré et, sur les 15 projets lancés, certains rencontrent “des blocages” liés notamment à “la rémunération des libéraux“, a expliqué Sylvie Escalon, de la direction générale de l’offre de soins (DGOS). À l’autre bout du SAS, les plateformes téléphoniques manquent d’assistants de régulation médicale (ARM): les 11 centres de formation actuels en fournissent 200 par an, quand il faudrait le double, a souligné François Braun, président de l’association Samu-Urgences de France.
Malgré ces difficultés, l’extension du dispositif reste attendue dans les départements recalés l’an dernier. “Beaucoup nous demandent quand le SAS sera élargi ou généralisé“, a indiqué Mme Escalon, renvoyant à une “évaluation” prévue début 2022.