Avec une superficie de 2 km2, 38 000 habitants parmi lesquels seuls 8 000 sont monégasques, et 55 000 salariés dont plus de 30 000 ne résident pas sur place, la situation de Monaco est toute particulière. Le centre hospitalier Princesse Grace, seul hôpital public du pays, accueille ainsi une patientèle à 60 % non couverte par le régime monégasque de sécurité sociale. Cet hôpital fait même office d’établissement de référence et d’appui pour plusieurs communes limitrophes situées en France. « Ces derniers mois, au plus fort de la crise sanitaire, plusieurs patients du CHU de Nice ont été transférés au centre hospitalier Princesse Grace », indique Thierry Poyet, insistant par là même sur la nécessité de continuer de développer des liens entre les services de santé des deux pays.
« Que ce soit pour les pendulaires, les résidents ou les Monégasques, les parcours de soins sont intimement liés entre la France et Monaco. On peut même parler de “communauté de destin” », ajoute le responsable. Dans le domaine de la e-santé, la coopération entre les deux pays est donc pour lui « essentielle », notamment sur les aspects d’interopérabilité informatique, d’ores et déjà prévue par les services de e-santé monégasques. « Le volet politique est certainement plus complexe que le volet technique », note le conseiller qui reste cependant positif : « Le partage des données est un sujet très compliqué et nous ne sommes, encore, qu’au début de la démarche. Mais la situation semble à ce jour tendre vers une coopération politique entre nos deux pays ».