France – Le plan national 2021-2024 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement de la fin de vie a été lancé le 22 septembre 2021. Son comité de pilotage s’est réuni le 5 octobre. Outre des représentants du ministère des solidarités et de la santé, il comprend un médecin généraliste, le Dr Olivier Mermet, et un praticien hospitalier, le Dr Bruno Richard. Dans un communiqué en date du 27 janvier 2022, le Ministère des solidarités et de la santé a décliné la feuille de route du nouveau plan[1].
La conduite du plan associe l’ensemble des parties prenantes concernées :
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Ministères
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des solidarités et de la santé,
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de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation,
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Agences régionales de santé,
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Caisse nationale d’Assurance maladie,
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Haute Autorité de santé,
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Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie,
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Collège de la médecine générale, Conseil national professionnel infirmier, Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, Société française de soins palliatifs pédiatriques,
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France Assos Santé, le collectif Je t’aide, qui regroupe une soixantaine d’associations d’aidants, et un représentant des associations agréées de bénévoles de l’accompagnement.
Les pilotes des trois axes du plan ainsi que les différentes actions associées ont été nommés.
Axe 1. Favoriser l’appropriation des droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie, sous la conduite de Françoise Ellien.
-Action 1 : Réaliser des campagnes nationales d’information et décliner des actions régulières pour améliorer les connaissances sur les soins palliatifs et les droits de la fin de vie.
-Action 2 : Renouveler et mieux faire connaître le CNSPFV, centre de ressources sur les soins palliatifs et la fin de vie.
-Action 3 : Développer les dispositifs et les outils au service d’une appropriation anticipée des droits.
-Action 4 : Accompagner les aidants de personnes en fin de vie et conforter l’intervention des bénévoles.
Axe 2. Conforter l’expertise en soins palliatifs en développant la formation et en soutenant la recherche, sous la responsabilité du Pr Laurent Calvel.
-Action 5 : Structurer la filière universitaire médicale et former les futurs enseignants en soins palliatifs.
-Action 6 : Développer la formation initiale en soins palliatifs dans toutes les filières de santé, dans une logique pluridisciplinaire et interprofessionnelle (1er et 2ème cycle).
-Action 7 : Proposer des formations spécialisées en soins palliatifs (3ème cycles).
-Action 8 : Développer l’offre de formation continue en direction de tous les professionnels souhaitant mettre à jour et approfondir leurs connaissances
-Action 9 : Accompagner les professionnels souhaitant s’engager dans une reconversion.
-Action 10 : Mobiliser la recherche et partager ses enseignements.
Axe 3. Définir des parcours de soins gradués et de proximité en développant l’offre de soins palliatifs, en renforçant la coordination avec la médecine de ville et en garantissant l’accès à l’expertise, dirigé par la Dr Elisabeth Balladur.
-Action 11 : Renforcer l’offre hospitalière de soins palliatifs.
-Action 12 : Structurer, au niveau de chaque région, la coordination des parcours de soins palliatifs et d’accompagnement de la fin de vie.
-Action 13 : Renforcer, à l’échelle des territoires, les équipes expertes et généraliser les dispositifs facilitant leur recours par les acteurs du domicile.
-Action 14 : Donner de nouvelles marges de manœuvre aux acteurs, à domicile et en EHPAD, et clarifier leur articulation.
-Action 15 : Répondre aux besoins spécifiques des populations en s’appuyant sur des pratiques professionnelles adaptées et partagées.
L’objectif du plan est ambitieux : « pourvoir tous les départements français de structures palliatives à l’horizon 2024. »
Des moyens ont déjà été débloqués : « 5 millions d’euros ont été délégués fin 2021 aux établissements de santé pour renforcer les équipes mobiles de soins palliatifs et dans le cadre du Ségur de la santé, 3 millions d’euros dédiés au développement de l’accès à l’expertise palliative seront alloués aux ARS début 2022 pour compléter et pérenniser des dispositifs d’appui territorial de soins palliatifs accessibles aux professionnels de santé exerçant à domicile. »
Garantir à tous les citoyens, sur l’ensemble du territoire et au plus proche de tous les lieux de vie, l’accès aux soins palliatifs et à l’accompagnement de la fin de vie.
Le but est de « garantir à tous les citoyens, sur l’ensemble du territoire et au plus proche de tous les lieux de vie, l’accès aux soins palliatifs et à l’accompagnement de la fin de vie. »
Cet article a été initialement publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape. Adapté par Aude Lecrubier