Dans le graphique interactif ci-dessus, vous trouvez quatre courbes: infections, hospitalisations, décès et «cas» tweetés par l’OFSP. Ce visuel simplifié va à l’essentiel des courbes à suivre.
Les données hebdomadaires sont publiées ci-dessous, ainsi que le suivi des principales informations nationales et internationales sur la pandémie.
Vendredi 26 août. Le communiqué de presse publié par Moderna sonne comme une déclaration de guerre. Shannon Thyme Klinger, directrice juridique de la société de biotechnologie, explique:
«Nous pensons que Pfizer et BioNTech ont copié illégalement les inventions de Moderna, et qu’ils ont continué à les utiliser sans autorisation.»
Moderna estime que Pfizer et BioNTech ont violé leurs brevets déposés entre 2010 et 2016. Brevets qui couvrent
«la technologie ARNm fondatrice de Moderna. Cette technologie révolutionnaire était essentielle au développement du vaccin Covid-19 à ARNm de Moderna, Spikevax.
Pfizer et BioNTech ont copié cette technologie, sans l’autorisation de Moderna, pour fabriquer Comirnaty.»
Les plaintes ont été déposées aux Etats-Unis et en Allemagne. Une action qui cible les pays où sont implantées les maisons-mères des deux firmes et ont pour but, selon Stéphane Bancel, directeur général de Moderna:
«Nous intentons ces procès pour protéger la plateforme technologique innovante à ARNm dont nous avons été les pionniers, pour laquelle nous avons investi des milliards de dollars et que nous avons brevetée au cours de la décennie précédant la pandémie de Covid-19.
Cette plateforme fondamentale, que nous avons commencé à construire en 2010, ainsi que nos travaux brevetés sur les coronavirus en 2015 et 2016, nous ont permis de produire un vaccin Covid-19 sûr et hautement efficace en un temps record.
Moderna utilise sa plateforme technologique ARNm pour développer des médicaments qui pourraient traiter et prévenir des maladies infectieuses comme la grippe et le VIH, ainsi que des maladies auto-immunes et cardiovasculaires et des formes rares de cancer.»
La bataille juridique s’annonce complexe. Moderna n’entend pas faire valoir ses brevets pour la période de la pandémie Covid-19, mais uniquement à partir de mars 2022 «lorsque la lutte collective contre le Covid-19 est entrée dans une nouvelle phase et que l’approvisionnement en vaccins n’était plus un obstacle à l’accès dans de nombreuses régions du monde», relève encore l’entreprise. Il ne s’agit pas non plus de faire retirer le vaccin Covid de Pfizer et BioNTech du marché, ni d’obtenir des dommages-intérêts
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Une telle démarche s’inscrit dans une perspective d’avenir comme le souligne Shannon Thyme Klinger:
«Notre mission, qui consiste à créer une nouvelle génération de médicaments transformateurs pour les patients en tenant les promesses de la science de l’ARNm, ne peut être réalisée sans un système de brevets qui récompense et protège l’innovation.»
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