Ultra Premium Direct, un marché de niche
“Nous sommes convaincus que l’alimentation a un impact direct sur le bien-être“, “nous sélectionnons des ingrédients de haute qualité“, “nous fabriquons en France, sans colorants, sans arômes, sans conservateurs“. En lisant le site d’Ultra Premium Direct, l’internaute pourrait penser à une énième marque bio destinée aux cadres bobos. Erreur. L’entreprise basée à Agen propose une large gamme de nourriture… pour chiens et chats. Il fallait y penser ! À l’heure où tous les produits montent en gamme, ce concept de niche ne risque pas de tomber sur un os. C’est d’autant plus vrai que les tarifs proposés restent abordables puisque tout est vendu en ligne et à prix d’usine afin d’éviter les intermédiaires. Ajoutons que le marché est vaste: l’Hexagone à lui seul compte 14,2 millions de chats et 7,6 millions de chiens. Décidément, les fondateurs d’Ultra Premium Direct ne manquent pas de flair.
Nataïs, pop-corn sauce française
Un agriculteur d’origine allemande, un produit symbole du pays de l’Oncle Sam, mais une société implantée dans le Gers qui travaille avec près de 300 agriculteurs locaux et rejette la culture industrielle. Si Nataïs est un symbole parfait d’hybridation des cultures, c’est avant tout une affaire qui roule. Le groupe possède 35 % du marché européen du pop-corn, produit 200 millions de sachets par an et exporte 90 % de la production. Des chiffres qui donnent le vertige, y compris à son fondateur Michael Ehrmann, qui a choisi de cultiver du maïs en 1989 après un séjour aux États-Unis. La fermeture et la baisse de fréquentation des cinémas n’ont pas perturbé la société qui s’attaque désormais aux têtes de gondole des supermarchés.
Pierre Martinet, succès dévorant
Début 2021, Pierre Martinet augmentait ses capacités de production. Et pas qu’un peu. Le célèbre “traiteur intraitable” s’offrait une extension de 4 500 mètres carrés de ses ateliers de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. Il peut ainsi sortir chaque jour jusqu’à 350 tonnes de salades, contre 300 auparavant. Depuis l’ouverture de sa première boutique à la fin des années 1970, Pierre Martinet n’a eu de cesse de s’adapter aux goûts et coutumes de chaque époque. Premier grand succès ? Sa recette de museau de bœuf à la lyonnaise. Par la suite, le traiteur s’est lancé dans le snacking, a développé un taboulé aux cinq légumes pour répondre aux recommandations du Programme national nutrition santé et une gamme végétale dès 2017. De quoi s’aligner avec les attentes des consommateurs, qui lui garantissent depuis plusieurs années une très belle croissance.
NaturéO, le bio c’est son rayon
En 2020, Xavier Travers, directeur général, prenait la suite de son père Hervé à la présidence de NaturéO, une entreprise familiale indépendante fondée en 2007. Son premier magasin, ouvert à Chartres, donne le ton : 900 m2 sont consacrés aux produits bio à une époque où les enseignes dépassent rarement les 150 m2 . De quoi faire sauter les réticences de clients qui peinaient à se tourner vers ce type de produits, faute de prix raisonnables et de gammes suffisamment développées. Plus de 10 000 références sont proposées par la société. Fruits, légumes, épicerie, vrac, boucherie, cosmétiques, produits d’entretien, compléments alimentaires… Le choix est pléthorique, ce qui n’empêche pas la marque de privilégier les circuits courts et les partenariats équitables avec les agriculteurs. En tout, plus de 500 personnes travaillent pour l’entreprise qui n’a pas fini de bourgeonner en France où elle compte désormais 50 magasins et dégage près de 140 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Laurent Miquel, le vin au sommet
Depuis 1791, huit générations de Miquel se sont succédé à la tête des vignes familiales situées au pied des montagnes du Caroux (Haut-Languedoc), au sein du Château Cazal Viel. L’homme fort actuel ? Laurent Miquel. Avant de s’investir pleinement dans le domaine, le vigneron – qui est connu pour passer son temps entre les pieds de raisins et laisser parler son vin à sa place – obtient un diplôme d’ingénieur puis s’inscrit à l’école d’agronomie de Montpellier où il étudie l’œnologie. Son but ? Poursuivre l’œuvre de son père et créer des vins uniques. Son prédécesseur avait en effet gagné le surnom de Monsieur Syrah après avoir planté le fameux cépage dans une terre qui n’en était pas coutumière. Avec son épouse, Laurent Miquel a notamment acquis le domaine bio des Auzines. De quoi laisser un bel héritage à leurs deux enfants qui reprendront peut-être la suite de leurs ancêtres.
Olivia Vignaud et Lucas Jakubowicz