Une intelligence artificielle pourrait prévoir de manière fiable la survenue d’une crise cardiaque dans les cinq ans qui suivent.
Des chercheurs américains, du réputé Cedars-Sinaï Medical Center de Los Angeles, ont récemment mis au point un algorithme capable de prévoir de futures attaques cardiaques chez des patients souffrant d’une coronaropathie (artères coronaires rétrécies ou obstruées par un dépôt de graisses, appelé plaque d’athérome). Les résultats de leur étude (en anglais) ont été publiés en avril 2022 dans la revue scientifique The Lancet. Cet algorithme, qui doit encore passer des étapes de validation, a été conçu à partir de l’analyse d’images en 3D des artères coronaires, réalisées par angioscanner sur 921 patients. L’intelligence artificielle (IA), nourries de ces données d’examens, pourrait mesurer précisément les dépôts dans les artères coronaires et prédire les risques d’un patient d’être victime d’une attaque cardiaque dans les cinq années qui viennent.
Une aide précieuse pour le médecin
Ce nouveau procédé permettrait de réduire considérablement le temps passé par le médecin à analyser les résultats. Il ne faudrait en effet que quelques secondes à l’IA pour les interpréter contre plus d’une demi-heure pour le cardiologue. Après avoir testé l’outil sur plusieurs centaines de patients, les scientifiques ont pu faire valoir des résultats très positifs puisque les conclusions de l’IA étaient quasiment identiques à celles mentionnées dans les comptes rendus des médecins.
Évaluer le risque de crise cardiaque
Mais les chercheurs sont allés plus loin que la « simple » analyse des résultats. En s’intéressant aussi à la probabilité d’une future attaque cardiaque, ils se sont aperçus que l’IA pouvait classer les patients en deux catégories : ceux présentant un risque élevé de faire une crise dans les cinq ans à venir, et ceux avec un risque faible. Cette nouvelle technique de diagnostic qui a la capacité d’évaluer précisément la quantification de la plaque d’athérome et de la sténose (rétrécissement de l’artère) n’en est qu’à ses débuts mais pourrait à l’avenir faciliter la mise en place de mesures de prévention efficaces.