S’il y a bien un secteur qui a intégré depuis longtemps les questions d’éthique dans le numérique, c’est la santé. Le secteur manipulant des sujets très sensibles et des données très personnelles, il s’y est développé une culture de l’irréprochabilité très forte. Il y a déjà un cadre de régulation, il y a un comité d’éthique, il y a l’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 (qui facilite le financement d’innovations inclusives en santé, ndlr)… Les dérives observées dans les laboratoires par le passé ont aussi installé une certaine méfiance, et donc des précautions. Dans ce secteur encore moins qu’ailleurs, on ne fait donc pas de code spaghetti (code peu clair, ndlr), car la vie des gens dépend de la solution développée. Précaution que l’on observe beaucoup moins dans d’autres secteurs comme la fintech ou la edtech.
Autrement dit, la santé est un terrain de jeu idéal du numérique responsable, et il pourrait devenir un cas d’école global pour promouvoir une bonne utilisation de l’innovation éthique auprès des autres secteurs.