L’Institut Bergonié, le centre régional de lutte contre le cancer de la Nouvelle-Aquitaine, annonce un partenariat avec l’éditeur Exolis et la start-up Synpase Medicine, spécialisée dans l’aide à la prescription médicale. Ils s’allient pour expérimenter le télésuivi à domicile des patients sous anticancéreux oraux.
Un meilleur partage de l’information
Comme l’expliquent les partenaires, ce suivi confronte les professionnels de santé au partage indispensable de l’information afin de disposer d’une bonne coordination des soins. Grâce à ce partenariat, les informations complétées par le patient sur l’application “Bergonié Uniconnect“, développée par l’entreprise marseillaise Exolis, ainsi que celles transmises par les pharmaciens via l’outil de Synapse remontent automatiquement sur les plateformes utilisées par chacun des acteurs. Elles sont également versées dans le dossier patient informatisé (DPI) de l’établissement de santé.
La pépite bordelaise Synpase Medicine apporte sa brique technologique pour s’assurer de la conciliation médicamenteuse entre les prescriptions des pharmaciens hospitaliers et des pharmaciens d’officine. Le logiciel a récemment reçu le label “logiciel d’aide à la prescription” (LAP) selon le référentiel de la Haute autorité de santé (HAS).
Un portail patient et professionnel de santé
De son côté, Exolis est positionné sur le télésuivi à domicile grâce à un portefeuille de solutions. Le patient peut ainsi suivre les recommandations convenues avec son équipe soignante et est autonome dans sa prise de traitement, dont les détails sont disponibles dans l’application Bergonié Uniconnect. Les soignants possèdent également leur espace dédié pour suivre et prendre en charge les effets indésirables signalés en temps réel par les patients. Très prochainement, les effets indésirables seront transmis automatiquement et en temps réel à la plateforme Synapse, permettant aux différents professionnels de santé d’être au même niveau d’information au même moment, précisent les partenaires.
Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre de l’article 51 introduit par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018. Il permet d’expérimenter de nouvelles organisations en santé. Plus précisément, il s’agit de l’initiative Oncolink, pilotée par Unicancer, dont l’objectif est d’améliorer la prise en charge des patients sous anticancéreux oraux. 45 sites dans 12 régions sont impliqués dans cette expérimentation.