Mon espace santé vient d’être lancé en Guyane et va permettre à tous les usagers de stocker leurs données médicales en toute sécurité.
À l’heure où tout est numérisé, le domaine médical se doit de suivre la tendance. Avec le lancement de la plateforme Mon espace santé, tant les professionnels que les patients pourront stocker et suivre leur historique de soins en tout temps.
Il sera possible de consulter ses résultats d’analyse, son compte-rendu des radios, l’historique des remboursements et les futurs rendez-vous. Depuis février 2022, l’utilisateur peut déposer son dossier médical et peut l’actualiser : allergies, traitements en cours, etc. Cette fonction permet de rendre plus simple le parcours du patient et de son médecin.
Aussi, cette nouvelle plateforme a sa propre messagerie cryptée. Thierry Joseph, Directeur maladie et relation client de la caisse générale de sécurité sociale de la Guyane et Zety Billard, responsable du Pôle e-santé et innovation santé à l’ARS Guyane l’assurent : « Les données sont protégées ». Les hébergeurs n’ont pas été choisis au hasard. Ils sont basés en France et ce sont des hébergeurs HDS (Hébergement Données de Santé).
L’utilisateur peut également choisir qui a accès à son dossier ou non. Il peut élargir l’accès à son dossier aux professionnels comme il peut le restreindre.
En quoi c’est innovant ?
Chaque année, entre 4000 et 5000 personnes sont évacuées vers l’Hexagone. Le corps médical qui reçoit un patient ne connaît pas tout son historique. Avec un accès à Mon espace santé du malade, les médecins pourront lui donner un traitement adéquat. Et de même, au retour de l’usager en Guyane, son médecin traitant pourra avoir un accès direct aux soins qui lui auront été transmis en Hexagone.
Autre exemple : si l’usager est face au remplaçant de son médecin traitant ou à l’étranger, ce dernier pourra lire ses données et le soigner au mieux.
Le choix revient au patient
Pour ouvrir son compte Mon espace santé, l’utilisateur reçoit un code d’activation par mail ou par SMS. Une fois le code reçu, il a six semaines pour faire opposition s’il ne veut pas de compte. Cependant il pourra redemander une activation plus tard. Au bout de ce délai, si l’usager a été inactif, le compte sera automatiquement créé. Les codes sont envoyés à partir du lundi 28 mars 2022. Le 9 mai est la date limite pour faire opposition.
À savoir, si le patient est à l’hôpital, n’est pas en capacité de répondre, que son compte est actif mais que l’urgentiste n’y a pas accès, ce dernier peut utiliser le « brise-glace ». Ce système permet au praticien de consulter l’historique médical du malade et connaître, par exemple, ses allergies à des anesthésiants. Cela peut donc éviter des erreurs médicales.
Un accueil satisfaisant ?
Du côté des professionnels de santé, l’accueil est positif, selon Zety Billard. Elle et Thierry Joseph espèrent que ça sera de même du côté des usagers.
La plateforme se développe petit à petit. Courant 2022, l’agenda médical pourra regrouper les rendez-vous et les alertes de dépistage (pour les cancers par exemple). Un catalogue de services et d’applications sera aussi disponible. Il sera possible de suivre sa santé en synchronisant son espace avec des objets connectés.