Portrait de professionnelle : Bettyna Frere, infirmière de bloc opératoire Leave a comment

Infirmière diplômée d’état depuis 2015, Bettyna Frere travaille au sein d’un bloc opératoire multidisciplinaire à la Clinique Saint-Amé (Ramsay Santé), située à Lambres-lez-Douai dans le Nord. Elle est notamment référente du secteur gynécologie.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis une infirmière de bloc opératoire âgée de 28 ans, au parcours plutôt atypique. Je collabore le plus souvent avec les chirurgiens sur des opérations viscérales. C’était mon rêve depuis ma tendre enfance.

Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?

À l’âge de 9 ans, j’ai été opérée de l’appendicite à la Clinique Saint-Amé. C’est à ce moment-là que j’ai découvert ma vocation pour le bloc opératoire. J’espérais intégrer cet établissement une fois adulte.

Quel a été votre parcours ?

J’ai obtenu un baccalauréat scientifique en 2011, avant d’intégrer la faculté de médecine de Lille, même si mon souhait était de devenir infirmière au bloc. Il s’agissait d’un défi que je voulais tout de même relever. J’ai d’ailleurs réussi ma première année (PACES) du premier coup, avant d’arrêter pour poursuivre ma vocation. Aujourd’hui, certains de mes collègues chirurgiens m’en veulent (rires).
Par la suite, j’ai intégré un Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et dans ce cadre j’ai réalisé un stage de 10 semaines au bloc opératoire, à la Clinique Saint-Amé (en troisième et dernière année d’études). Après avoir validé mon diplôme, j’ai continué à travailler au sein de cet établissement.

Comment êtes-vous devenue infirmière de bloc opératoire après une formation IFSI ?

Le métier d’infirmière de bloc opératoire est normalement accessible après une formation en école d’infirmiers de bloc opératoire (IBODE). Mais en 2019, grâce à un dossier transitoire préparé avec une référente en école IBODE, j’ai pu obtenir une validation des acquis (VAE) qui m’a permis d’accéder directement au métier de mes rêves. Cette validation est indispensable pour réaliser certains actes opératoires (notamment pour l’aide à l’exposition, à l’aspiration et à l’hémostase). Pour déposer ce dossier, il a fallu justifier de deux ans d’expérience (minimum) en tant qu’infirmière de bloc opératoire. 

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre quotidien ?

J’apprécie particulièrement l’aspect technique de mon métier, notamment l’installation du patient et la maîtrise des différents instruments utilisés durant l’opération, l’acte chirurgical en lui-même mais aussi les soins postopératoires. J’aime également la relation de confiance établie avec les chirurgiens qui, à mes yeux, constitue l’une des bases fondamentales de ce métier.

Avez-vous un souvenir qui vous a marqué dans votre vie professionnelle récente ?

Oui, celui d’une femme que nous avons accueillie au bloc opératoire pour prendre en charge son cancer du sein. Elle était angoissée dans ce lieu qui lui était si peu familier. Quelque temps plus tard, nous l’avons à nouveau accueilli au bloc. Elle m’a reconnue et m’a fait part de son état psychologique. Elle se sentait rassurée, en confiance, et joyeuse par le simple fait que ce soit moi qui la prenne en charge une seconde fois. Ce souvenir m’a particulièrement touchée car, en tant que professionnelle de santé, je me sens accomplie dès lors que je parviens à instaurer une relation de confiance avec un(e) patient(e).

Comment aimeriez-vous évoluer dans votre métier ?

Prochainement, j’aimerais intégrer l’école d’infirmiers de bloc opératoire afin d’approfondir mes connaissances et d’obtenir le statut complet d’IBODE.
 

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