En 2021, pour l’ensemble de ces sociétés, les levées de fonds ont atteint au total 2,3 milliards d’euros dont 1,6 milliard en capital risque, soit 50% de plus que l’année précédente, selon le panorama publié mardi par France Biotech, l’association des entrepreneurs de l’innovation en santé.
Le secteur regroupe quelque 2.000 entreprises en France, composé –majoritairement– de biotechs, mais aussi de medtechs ou de jeunes pousses de la santé numérique.
Cet intérêt des investisseurs se retrouve ailleurs dans le monde : ainsi, dans sept des principaux pays d’Europe, les fonds levés l’an dernier atteignent près de 22 milliards d’euros, dont 9,2 milliards en capital-risque, une augmentation de 55% des montants levés en capital-risque par rapport à 2020.
Au niveau mondial, le financement global par le capital-risque et les introductions en Bourse par des sociétés européennes et américaines s’est élevé à 55 milliards d’euros en 2021, en croissance de 41% par rapport sur un an.
Le secteur est aussi porteur en termes d’emplois : en 2021, les 427 entreprises qui ont participé à l’étude de France Biotech ont généré plus de 10.000 emplois directs. En 2022, elles prévoient plus de 2.000 recrutements, avec 87% des emplois à pourvoir dans la R&D et la production.
La recherche et la propriété intellectuelle sont au coeur des enjeux et des investissements, précise le panorama, puisque la R&D représente le premier poste de dépenses des entreprises sondées.
Par ailleurs, en Europe, plus de 6.000 accords de licence et partenariats ont été signés entre 2017 et 2021 par les acteurs européens de la santé. “Les années 2020 et 2021 ont été des années record en nombre d’opérations et de montants”, précise France Biotech, qui souligne que les produits issus des biotechnologies représentent la majorité des collaborations.
En France, avec 53% des partenariats, les acteurs de recherche publics sont les principaux partenaires des start-ups de santé. Un tiers des partenariats industriels sont menés à l’international. En outre, une entreprise sur cinq possède au moins une filiale à l’étranger. Les Etats-Unis font figure de destination numéro 1.
Enfin, l’état, via Bpifrance, a apporté son soutien financier à hauteur de 1,2 milliard d’euros l’an dernier, soit plus de 4 fois qu’en 2020.
Avec AFP