Sevrage alcoolique : l’importance du post-cure Leave a comment

La Clinique Philae (Ramsay Santé), située à Pont-Péan (Ille-et-Vilaine), accueille les patients qui viennent de bénéficier d’un sevrage alcoolique. Au cours du séjour de soins, l’accent est mis sur la dimension psychologique, notamment la gestion des émotions, à travers de nombreux ateliers thérapeutiques, créatifs et sportifs. Éclairage avec le Dr Lambert, médecin addictologue au sein de l’établissement.

La dépendance alcoolique survient au moment où la consommation se transforme en véritable besoin. Lorsque ce stade est atteint, il est recommandé de consulter un professionnel de santé, qui prescrira alors un sevrage au sein d’un établissement spécialisé, ou à domicile, de manière très surveillée.

Apprendre à gérer ses émotions pour modérer sa consommation

La Clinique Philae propose des séjours de soins de suite et de réadaptation (ou post-cure) pour les patients venant précisément de bénéficier d’un sevrage alcoolique.

La prise en charge s’effectue en hospitalisation complète durant 5 à 7 semaines et s’articule autour d’ateliers collectifs thérapeutiques sportifs et créatifs, de groupes de parole et d’entretiens individuels. L’équipe de soins, pluridisciplinaire, se compose de huit infirmières, d’une infirmière coordinatrice, de deux psychologues, d’une ergothérapeute, d’une animatrice, d’une assistance sociale, d’une relaxologue, d’une sophrologue et d’une professionnelle en Activité Physique Adaptée.

« Un lien très fort existe entre émotions et addiction à l’alcool. Bien souvent, les patients ont du mal à contrôler leurs émotions. Pour les camoufler, ils consomment de l’alcool. Nous leur apprenons ici à mieux savoir les gérer », affirme le Dr Lambert.

Les patients bénéficient de parcours de soins personnalisés. « C’est essentiel, puisque chacun d’eux a un parcours de vie différent. Lors des entretiens individuels, une assistante sociale échange avec eux sur leur situation professionnelle, leur logement et leur entourage afin de mieux comprendre leur vie et ainsi créer un parcours médical totalement adapté » souligne le Dr Lambert.

À l’issue de cette période de soins et d’abstinence, les patients disposent de tous les outils leur permettant d’atteindre leur but : soit l’abstinence totale, soit la consommation modérée (ou maîtrisée.) Cet objectif est un préalable indispensable à une meilleure qualité de vie.

Dry January : le moment idéal pour questionner sa consommation d’alcool

La post-cure de sevrage alcoolique proposée par l’établissement s’inscrit dans la campagne de santé publique internationale Dry January (en français : « janvier sec »). Ce mouvement, lancé en 2013 par l’ONG britannique Alcohol Change UK (dont la mission consiste à sensibiliser la population aux méfaits de l’alcool) vise à encourager ceux qui le souhaitent à débuter la nouvelle année en passant tout le mois de janvier sans boire d’alcool. En 2021, 11 % des Français affirmaient vouloir relever le défi*.

« Le Dry January permet de se questionner sur sa consommation d’alcool. La réduire a des effets bénéfiques à court terme sur la qualité du sommeil et plus globalement sur l’état de santé général », note le Dr Lambert. À l’issue de cet événement en 2021, 71 % des participants déclaraient en effet mieux dormir**.

* Selon la société de sondage YouGov
** Selon une étude de l’Université du Sussex

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