Une nouvelle direction à la FAIS Leave a comment


Auparavant du poste de directrice du développement philanthropique du YWCA Québec et candidate Québec Forte et Fière, Sophie Gingras a pris le poste de directrice générale à la Fondation pour les Aînés et l’innovation Sociale. Depuis 30 ans, la Fondation soutient les aînés vulnérables en CHSLD, dans les centres de jour ainsi que les aînés immigrants et réfugiés. Sophie Gingras partage les nouveaux défis et la programmation de la Fondation.

En lien avec les établissements de santé, la Fondation pour les Aînés et l’Innovation Sociale (FAIS) soutient les aînés depuis 30 ans au 1, avenue du Sacré-Cœur. « On vient soutenir des projets pour améliorer la qualité de vie, notamment dans les ressources gérées par le CIUSSS de la Capitale-Nationale », explique Sophie Gingras. Issue de la fusion entre plusieurs fondations, « c’est là que la fondation a décidé de se positionner dans le créneau des aînés et de l’innovation sociale », rappelle-t-elle.

« La clientèle cible sont les aînés vulnérables hébergés dans les centres d’hébergement comme les CHSLD, qui fréquentent les centres de jour. C’est aussi pour ceux qui vivent à domicile, alors on vient en aide avec les soins à domicile. Ça peut être par exemple acheter de l’équipement, aménager leur milieu de vie pour qu’ils puissent rester à domicile plus longtemps. »

La FAIS a aussi pour mission l’accueil des nouveaux arrivants, des immigrants et réfugiés. « On a été un peu moins actifs dans ce volet ces dernières années mais ça reste une clientèle importante pour nous. » La prise en charge des frais d’interprétariat font partie initiatives de la la FAIS.

Projets financés

Les projets financés vont de l’aménagement de salle multisensorielle ou de terrasse extérieure à l’achat de balançoire. Le financement peut aussi inclure des activités d’animation et de stimulation. Sophie Gingras souligne que des activités de zoothérapie ont beaucoup de succès au niveau des aînés. En loisir, des activités de danse sont proposées ou des prestations musicales, « pour permettre de développer des milieux de vie stimulants et agréables ».

Chats robotisés financés par la Fondation pour encourager la stimulation sensorielle en période de confinement.
Crédit photo: Gracieuseté

Dans les dernières années, au vu des difficultés à faire venir des gens de l’extérieur, des tables de stimulation et peluches robotisées qui se comportent comme des animaux ont été installées. « Elles aident beaucoup les personnes au niveau de la sensibilité sensorielle, ça redonne un contact avec le monde, avec la vie », constate Sophie Gingras.

« Nos milieux ont dû s’adapter et plein de projets n’ont pas pu se réaliser. »

Malgré que bon nombre d’activités soient encore limitées, la FAIS a poursuivi sa contribution aux jardins communautaires.

Revenir en philanthropie

En ce début 2022, la FAIS a annoncé, en plus de la nomination à la direction générale de Sophie Gingras, l’arrivée à la présidence de Paule Tremblay. La nouvelle présidente s’impliquait au conseil d’administration depuis 2020.

Pour Sophie Gingras, ce nouveau poste intervient après sa campagne municipale avec Québec Forte et Fière. Elle occupait préalablement le poste de directrice du développement
philanthropique au YWCA Québec. Dans ses fonctions, elle se spécialisait dans la philanthropie en lien avec l’itinérance et l’errance des femmes.

« J’avais le goût de revenir en philanthropie, car pour moi, c’est vraiment un secteur qui me permet de conjuguer développement et différentes sphères de citoyen.ne.s. Et je trouve que c’est important, car pour faire du développement, on allie les citoyen.ne.s, les groupes communautaires, l’institutionnel, le milieu des affaires. Puis la philanthropie, ça permet de mettre ensemble les moyens de tout le monde et d’avoir un impact réel dans le développement de nos milieux, de nos communautés, nos causes. »

Les aîné.e.s et le contexte d’innovation sociale ont interpellé la philanthrope car « pendant la pandémie, ça reste la clientèle qui a été la plus touchée ». C’est l’avenue de rétablissement qui l’a motivée à « venir contribuer à cet effort pour améliorer leur qualité de vie ».

Sophie Gingras souhaite faire des milieux de vie des aîné.e.s des endroits « de vie vivants, stimulants » et changer l’approche que la société a du vieillissement.

Nouveaux défis

Plus que la qualité de vie, Sophie Gingras souhaite remettre en question notre relation négative au vieillissement. En effet, pour elle, il faut « tenir compte aussi de ce qu’on veut comme futur.e.s aîné.e.s ».

« Ce qu’Éric Gagnon, chercheur au VITAM, me disait, c’est qu’à chaque fois qu’on s’adresse au vieillissement, on voit ça comme négatif : avec des coûts importants, soucis, perte de santé et autonomie. Pourtant, le vieillissement peut être très positif. Beaucoup de nos aîné.e.s sont en forme et profitent bien de cette période de vie là. Notre objectif est de ramener cette vision du vieillissement comme faisant partie de la vie, de ce qui nous touche. »

En plus du financement d’activités, la FAIS contribue à la recherche, avec le centre VITAM – Centre de recherche en santé durable à l’Université Laval. Dernièrement, 77 000 $ ont été attribués à cinq projets de recherche.

Grâce à la recherche, Sophie Gingras souhaite accompagner la FAIS pour développer l’innovation sociale et créer de nouveaux outils afin de répondre aux besoins des aîné.e.s.

Incidemment, la programmation de  « Vivre et vieillir à Québec », qui vient d’être annoncée, comprend activités, information et conférences autour du vieillissement.

« La Fondation ne recrute actuellement pas de bénévoles, étant donné que l’accès aux centres d’hébergement est très limité puisque nombre d’entre eux ont encore des éclosions de COVID à gérer », indique Sophie Gingras. Mais les modes de contribution sont disponibles sur le site de  la Fondation pour les Aînés et l’Innovation Sociale .

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