Accès précoce et compassionnel: les deux nouveaux… Leave a comment

Facebook se goinfre de données de santé provenant des hôpitaux américains et Meta Pixel le ressert! Aux Etats-Unis, un outil de suivi installé sur les sites web de nombreux hôpitaux recueille les données personnelles des patients, notamment des détails sur leur état de santé, leurs ordonnances ou leurs rendez-vous médicaux, et les envoie à Facebook, a repéré le site d’investigation The Markup. Pour comprendre cette invraisemblable situation, il faut revenir au design même des sites de ces hôpitaux qui, pour au moins 33 d’entre eux, embarquent un traceur appelé “Meta Pixel” et créé par Meta, la maison mère de Facebook. A chaque fois qu’un patient clique sur le bouton “planifier un rendez-vous”, le traceur capte les données et les envoie à Facebook. Evidemment, le patient n’en est pas informé et il n’est donc pas invité à donner son consentement. Tout se fait en back up dans la machine, à son insu. “Les données sont connectées à une adresse IP qui crée une copie de la demande de rendez-vous pour Facebook”, explique The Markup. Le média américain a passé au crible les sites web du “top 100” des établissements de santé des Etats-Unis et pour un tiers d’entre eux, Meta Pixel agissait en sous-marin. Très concrètement, Facebook peut savoir si un patient souhaite consulter, quand et pour quelle pathologie. Pire encore, sept sites web analysés ont révélé que Meta Pixel était installé jusque sur leur portail patient. Celui-là même sur lequel les usagers se connectent via un mot de passe et un identifiant personnel. Alzheimer, interruption volontaire de grossesse, asthme… Tout y est indiqué en clair et soigneusement copié dans les jeux de données envoyés au “F” de Gafam. Mais pourquoi Facebook aurait-il besoin de ces informations? “Le balisage n’a pas été en mesure de déterminer si Facebook utilisait les données pour le ciblage publicitaire, l’entraînement de ses algorithmes de recommandation ou pour un autre moyen de générer des profits”, a souligné The Markup. Outre-Atlantique, la nouvelle a suscité un tollé et le groupe Meta comme les hôpitaux nient en bloc avoir noué un contrat qui impliquerait ces transferts de données de santé. Les experts dénoncent une violation de l’HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act), la réglementation américaine relative à la protection des données personnelles de santé et pointent la responsabilité de la big tech qui “déploie ses tentacules” jusque dans les établissements de santé. Q’importe la comparaison peu flatteuse, la pieuvre avale des pétaoctets de données et échappe à tout contrôle, depuis toujours.

Source

Leave a Reply

SHOPPING CART

close