Cherbourg. Au CHPC, une innovation pour améliorer… Leave a comment


Par Carole Legoff Publié le 27 Juin 22 à 20:49  La Presse de la Manche Voir mon actu Le Dr Jérémy Pasco (à gauche, avec Xavier Biais) a développé l’outil, baptisé Pendora, en trois mois. Le Dr Jérémy Pasco (à gauche, avec Xavier Biais) a développé l’outil, baptisé Pendora, en trois mois. (©Carole LE GOFF/La Presse de la Manche)

Chaque année, 50 000 patients sont hospitalisés au Centre hospitalier public du Cotentin, dans la Manche. Lors de leur visite, ils réalisent de nombreux examens, analyses, ils suivent un parcours de soins… Toutes ces données peuvent être utiles à la recherche médicale ou à l’amélioration de la qualité du soin. 

« En un seul séjour, une personne peut produire 1 000 à 1 500 données. »

Jérémy Pascomédecin au CHPC

Arrivé au mois d’avril 2022 dans l’établissement de santé du Cotentin, il a développé un outil pour faciliter la collecte d’informations, et surtout leur exploitation. « Les soignants ont face à eux des comptes rendus, qui leur suffisent pour soigner le patient. Les données sont archivées, chacune dans des bases différentes, selon les services. Pour un travail de recherche, si on veut retrouver certains profils de patients, on doit donc parcourir les dossiers un par un. C’est très chronophage. »

Peu d’hôpitaux équipés d’un tel outil

Jérémy Pasco, ancien chef de clinique au CHU de Tours et médecin de santé publique spécialisé en informatique, compte faire de toutes ces informations une source précieuse d’enseignements pour les professionnels de santé de l’établissement. Seuls quelques hôpitaux, majoritairement des CHU, en sont pourvus en France. Cherbourg a la particularité de l’avoir mis en place et d’en assurer la maintenance en interne. 

« Clairement, c’est un investissement que nous n’aurions pas pu nous permettre sans l’arrivée chez nous du Dr Pasco, spécialiste en data et en nouvelles technologies. »

Xavier Biaisdirecteur adjoint du CHPC

La mise en service est prévue dans un mois. Dès lors, cinq logiciels, provenant des services de biologie ou encore des admissions, transmettront des données quotidiennement à cet entrepôt.

Un vrai plus pour la recherche

Grâce à ces données, un vrai coup de pouce sera apporté à la recherche menée dans l’établissement, dans les domaines de la cancérologie en gynécologie, la néonatalogie. « Si un établissement nous demande certains profils types de patients pour que l’on participe à un essai, nous serons en mesure de leur répondre très rapidement, et ainsi de s’investir dans plus de projets », souligne Jérémy Pasco. Autre avantage : améliorer la qualité du soin dans l’établissement. 

« On pourra, par exemple, voir dans quelles situations le temps d’attente est allongé aux urgences. »

Jérémy Pasco

La confidentialité préservée

Le respect de la confidentialité demeure une priorité. Au moment où les informations seront déversées dans l’entrepôt, « elles seront anonymes », assure Jérémy Pasco. Seule l’équipe d’exploitation de l’entrepôt, formée aux aspects de sécurité, pourra accéder aux informations. « En gardant toute la logistique en interne, nous limitons les risques de fuite de données des patients. Nous avons par ailleurs renforcé notre sécurité », ajoute le directeur adjoint. « Si un patient s’oppose au recueil de données, il pourra le mentionner par mail à l’établissement. »

Des informations sur ce dispositif sont accessibles sur le site du CHPC. Des brochures circuleront dans l’ensemble des services d’accueil mais aussi sur les réseaux sociaux. En cas de refus, adresser un mail à : [email protected]

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