En France, 1 personne sur 5 souffrirait de douleur chronique. Lorsque cette dernière n’est pas soulagée, elle peut avoir des retentissements importants sur le quotidien des patients qui en souffrent. À l’Hôpital privé Clairval (Ramsay Santé), situé à Marseille, Bouches-du-Rhône, des techniques alternatives aux traitements médicamenteux sont proposées.
Le Dr Marc Lévêque est neurochirurgien et spécialiste de la douleur. Il a été formé en France, en Belgique et au Canada, est ancien chef de clinique du service de neurochirurgie fonctionnelle de l’Hôpital de la Timone à Marseille et ancien praticien hospitalier à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP-HP, Paris). À l’Hôpital privé Clairval, il se consacre entièrement à la prise en charge non médicamenteuse de la douleur.
Pallier les effets indésirables des traitements médicamenteux
Pour traiter la douleur chronique, trois classes de médicaments sont classiquement prescrites : les antidépresseurs qui ont un effet sur la douleur, les antiépileptiques ainsi que les antalgiques de type morphinique. « Avec ces traitements, les molécules diffusent dans tout l’organisme et dans tous les tissus. Ils peuvent engendrer des effets secondaires, d’autant plus que leur efficacité est limitée, surtout après plusieurs années. Les approches non médicamenteuses sont donc tout indiquées », explique le Dr Lévêque.
Les douleurs neuropathiques, qui représentent une grande partie des douleurs chroniques, peuvent se manifester par des sensations de brûlure, de décharge électrique ou des picotements. « Ces douleurs sont difficiles à traiter, car elles résultent d’un endommagement des tissus nerveux. Mais nous y parvenons grâce aux techniques de neuromodulation qui permettent d’influer sur l’activité du système nerveux », poursuit le neurochirurgien.
La neurostimulation médullaire est une technique consistant à placer une électrode en arrière de la moelle épinière, permettant de diffuser un courant électrique qui va « brouiller » le signal douloureux avant son arrivée au cerveau. Au moins un patient sur deux se retrouve soulagé après un an de traitement. « De plus, il n’y a pratiquement pas d’effets indésirables et les patients peuvent préserver leurs facultés, contrairement à de nombreuses molécules susceptibles d’embrouiller l’esprit. » La technique du TENS, ou neurostimulation électrique transcutanée, un dispositif non invasif, peut également être proposée à certains patients.
Faciliter l’accès aux techniques alternatives
Si les traitements médicamenteux sont facilement accessibles en pharmacie, les techniques alternatives pour traiter la douleur chronique nécessitent de se rendre dans un centre spécialisé. « Il y a un véritable problème d’accès à ces alternatives, car les centres de la douleur sont encore trop peu nombreux en France, et les délais de consultation sont très longs », affirme le Dr Lévêque. En proposant cette offre de soins à l’Hôpital privé Clairval, le neurochirurgien espère pouvoir soulager un nombre croissant de patients grâce à des techniques qui sont aujourd’hui encore sous-utilisées et souvent méconnues.