IML : “Nous souhaitions être la voix de l’industrie” Leave a comment

Lors de son assemblée générale, l’Association Pharmaceutique Luxembourgeoise (APL) compte mettre en avant une nouvelle identité graphique ainsi qu’un changement de nom : Innovative Medicines for Luxembourg. Quelles sont les raisons de ce rebranding ?

L’association a été créée il y a dix ans à l’initiative du ministre de la Santé de l’époque et se voulait principalement un point de contact unique entre les autorités et les sociétés pharmaceutiques innovantes. L’ancien nom APL « association pharmaceutique luxembourgeoise » ne reflétait pas notre identité et notre mission.

Partant du positionnement de la Fedil, toute proportion gardée, nous souhaitions être la voix de l’industrie pharmaceutique innovante au Luxembourg.  

Nous cherchions un nom court, accrocheur et qui parle de lui-même. Notre slogan (ou signature) devait souligner nos valeurs, notre considération pour le patient et notre implication commune dans le domaine de la santé. 

Nous avons consulté trois agences luxembourgeoises. Parmi les différentes propositions, nous avons retenu celle du Docteur Eric Mertens, DSB Communication, qui connaît parfaitement notre secteur et a su traduire nos souhaits en une signature claire : Innovative Medicines for Luxembourg. Le logo stylise une molécule chimique et représente également la collaboration et le partenariat entre les différents intervenants dans notre domaine.

 

L’association est présente sur différents fronts, pouvez-vous nous en dire davantage sur les missions que vous portez aujourd’hui ?

Notre unique mission est de promouvoir les meilleurs soins de santé en encourageant l’innovation thérapeutique dans le domaine des médicaments à usage humain au Luxembourg.   En d’autres termes, cela signifie un accès plus rapide aux nouvelles options de traitement pour les patients luxembourgeois. 

Cette mission est notre raison d’être. Pour ce faire, nous travaillons sur trois axes principaux qui sont d’être reconnu comme le partenaire de confiance en matière de développement de thérapies innovantes par le secteur privé, de tisser des liens avec les acteurs pertinents de notre secteur et enfin de permettre au Luxembourg d’avoir un accès global à la recherche et au développement de nos membres. 

L’innovation n’est pas un concept abstrait, elle signifie de nouveaux diagnostics, traitements et vaccins qui peuvent transformer la vie des patients et protéger des populations entières.  

Cette accessibilité aux innovations se mesure en termes de rapidité mais aussi en termes de nombre d’innovations accessibles aux patients luxembourgeois. Depuis 15 ans, l’EFPIA (European Federation of Pharmaceutical Industry & association) édite une enquête, un Benchmark où nous retrouverons pour la première fois des données sur le Luxembourg. C’est une opportunité pour travailler ensemble…

 

Quels sont les principaux défis auxquels le domaine pharmaceutique fait face actuellement ?

Dans notre secteur globalisé et complexe, nos membres sont confrontés à des compétitions afin de maintenir une attractivité de notre continent dans la recherche, dans la production et dans l’accessibilité aux médicaments innovants.  

Entre 2015 et 2020, 63,7 % des essais cliniques ont été lancés aux États-Unis, contre 17,4 % seulement en Europe. Dans certains domaines scientifiques de pointe, comme l’utilisation des thérapies CAR-T pour le traitement des cancers hématologiques, il y a désormais plus d’essais cliniques réalisés en Asie qu’en Europe1.

Comme nous nous attaquons à des pathologies de plus en plus complexes, les coûts de recherche et développement augmentent et la législation se complexifie.

Au-delà de ce moment que l’on peut qualifier de charnière pour l’industrie en Europe, nous sommes confrontés au défi de l’accessibilité au niveau national des traitements innovants.  Ces innovations ne peuvent parvenir aux patients sans un étroit dialogue scientifique entre l’industrie et le régulateur, mais aussi avec les administrations intervenant après les autorisations de mise sur le marché.  En effet, les nouveaux traitements sont le résultat d’avancées scientifiques significatives, en particulier la personnalisation croissante des stratégies de traitement. Elles offrent des avantages considérables aux patients mais posent également de nouveaux défis que les modèles actuels de tarification et de remboursement peinent à relever.  

 

Pouvez-vous revenir sur deux collaborations marquantes ces derniers mois ? 

Celle qui me vient rapidement en tête est la crise sanitaire avec la COVID 19 qui a vu une industrie pharmaceutique innovante faire front commun. Vu l’urgence de la situation, chaque société biopharmaceutique a identifié dans son arsenal thérapeutique tout ce qui pouvait être utilisé pour lutter contre la COVID-19 et a répondu d’une même et unique voix. Cette forme de collaboration inédite dans le secteur a permis à notre industrie de réagir en un temps record et d’offrir différents types de traitements.

En temps normal, le développement d’un vaccin, de sa découverte jusqu’à sa mise à disposition, peut durer en moyenne une dizaine d’années et demander un investissement de plus d’un milliard de dollars. La plupart du travail de recherche se fait en silence mais a un impact très important sur nos vies. En moins d’un an, cette collaboration unique a permis de réaliser un tour de force sans précédent qui a permis de combattre efficacement la pandémie. Depuis la technologie de l’ARNm qui est à l’origine du premier vaccin COVID-19 pourrait être utilisée à l’avenir pour lutter contre certaines formes de cancer.

L’industrie ne peut pas éradiquer toutes les maladies mais elle poursuit sa mission sans relâche. Elle reste engagée dans les nombreuses maladies pour lesquelles il n’existe pas encore de traitement.

Nos produits et services – nos traitements – sont spéciaux – ils aident à sauver des vies et à traiter des maladies. Notre contribution au progrès dans les traitements a conduit à des percées étonnantes qui ont un impact sur la santé.  Outre mon premier exemple, je vous partage trois autres qui touchent de près ou de loin tous vos lecteurs :

Mortalité par cancer : aujourd’hui, 2 personnes sur 3 diagnostiquées avec un cancer survivent au moins 5 ans après le diagnostic. 

Maladies cardiaques : les médicaments ont permis de réduire de 75 % le nombre d’infarctus du myocarde chez les personnes à haut risque.

VIH/SIDA : les taux de mortalité dus au VIH ont chuté de plus de 80 %, transformant le VIH/SIDA d’une condamnation à mort en une maladie gérable.

 

Quelle place est donnée à l’innovation dans le secteur pharmaceutique ? 

Le secteur pharmaceutique est très vaste et je limiterais ma réponse au volet que nous représentons « Innovative Medicines » pour lequel l’innovation est au cœur de notre travail.    Avec plus de 8 000 médicaments en cours de développement, l’industrie innovante est fondée sur la recherche. Les entreprises de recherche partagent le même objectif : développer en permanence de nouveaux médicaments capables de prévenir les maladies, d’améliorer la santé des patients et de sauver des vies.

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