La ville de Sion et The Ark créent SpArk, un pôle d’innovation consacré au sport, à la santé et à la performance Leave a comment

«Nous sommes actuellement à 2500 mètres d’altitude, mais derrière cette porte vous retrouverez les 500 mètres de la ville», s’amuse Philippe Varone, président de Sion, en présentant le plateau technique d’hypoxie développé par Loxy SA et Volker Spiegel. «Concrètement, l’air qui circule dans la pièce est transformé artificiellement afin de se stabiliser à l’altitude souhaitée», précise Patrick Flaction, chef de projet de SpArk.

Cette technologie est capable de reproduire des conditions à une altitude allant jusqu’à 6000 mètres. Le manque d’oxygène permet au sportif de réduire sa capacité respiratoire afin d’améliorer sa performance.

La société Loxy s’articule autour de SpArk. Photo: Sabine Papilloud

Loxy est un des projets sur lesquels mise SpArk. Ce nouveau centre de compétences est le fruit d’une collaboration entre la ville de Sion et The Ark, la fondation qui promeut l’innovation en Valais. Cette nouvelle plateforme exploite les technologies afin d’innover dans les domaines de la santé, du sport et du mouvement.

SpArk ne sera pas un centre sportif.

Philippe Varone, président de Sion et de SpArk Sport & Performance SA

Selon Patrick Flaction, le sportif de demain sera sans cesse augmenté par la technologie: «Avant, on skiait sur des planches. Aujourd’hui, on parle de Setup, c’est-à-dire d’un ensemble composé du skieur, des chaussures, des fixations, des plaques et des skis. Ce système emmagasine et restitue de l’énergie», précise l’homme qui a entraîné quelques-uns des plus grands champions suisses de ski, Lara Gut en tête.

Le nouveau pôle profite-t-il aux sportifs amateurs? Selon Philippe Varone, ceux-ci bénéficieront de manière indirecte des progrès portés par le centre d’innovation: «SpArk ne sera pas un centre sportif. En revanche, la recherche souhaite répondre aux besoins de tout le monde, notamment d’un point de vue thérapeutique.»

Un atout pour la santé

L’entreprise souhaite innover dans le milieu médical, notamment grâce au plateau technique d’hypoxie. «Auparavant, l’hypoxie était surtout utilisée à des fins de performance pour les sportifs. Par la suite, nous avons remarqué de nombreux bienfaits sur la santé», explique Grégoire Millet, expert scientifique du projet qui cite en exemple le diabète, l’hypertension ou le surpoids.

Le Valais devient un pôle d’attraction pour le sport.

Patrick Flaction, chef de projet de SpArk

La start-up avait à cœur de s’installer dans la capitale valaisanne. «Le Valais devient un pôle d’attraction pour le sport, notamment outdoor et d’aventure. Outre le ski, on peut citer le vélo de descente, le wingsuit, le parapente, voire le surf», note Patrick Flaction.

Actuellement situé à la rue de l’Industrie, SpArk est destiné à intégrer le campus Pôle Santé, à proximité de l’hôpital de Sion, dès 2025. «Une façon de densifier, dynamiser et renforcer un écosystème», ajoute Jean-Albert Ferrez.

200 000 francs annuels

Pour financer les premiers investissements durant cette période transitoire, la nouvelle entreprise peut compter sur un budget d’environ 200 000 francs annuels pour les quatre prochaines années. «C’est difficile d’évaluer le périmètre financier exact, mais nous aurons l’occasion de monter en puissance», précise Philippe Varone qui fait référence à la construction du campus Pôle Santé. «La stratégie consistera à louer des espaces d’intégrations à des entreprises de manière ponctuelle ou permanente», ajoute Patrick Flaction.

La démocratisation de l’hypoxie à travers Loxy n’est pas le seul projet porté par SpArk. Cette nouvelle branche de The Ark a déjà commencé plusieurs démarches, notamment une étude cherchant à comprendre comment l’équilibre hormonal des femmes évolue à grande altitude.

Par Damien Rapalli

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