Pour la plupart des substances interdites, il existe sur le marché des alternatives sans danger pour la santé, selon la Commission.
Une série de substances chimiques dangereuses pour la santé contenues dans les encres de tatouage ou le maquillage permanent sont interdites à partir de ce mardi dans toute l’Union européenne, où quelque 12% de la population est tatouée, a annoncé la Commission.
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Sept Etats membres les ont déjà bannies dans le cadre de leur législation nationale: la France, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède et la Slovénie.
Les restrictions adoptées couvrent des substances et colorants qui peuvent être cancérigènes, entraîner des mutations génétiques, affecter les capacités reproductrices, causer des allergies cutanées ou d’autres effets nocifs pour la santé, a précisé une porte-parole de l’exécutif européen, Sonya Gospodinova, lors d’un point de presse.
«La protection de la santé des citoyens européens est notre première préoccupation», a-t-elle commenté.
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Liste de ces substances prohibées ou restreintes
Le règlement établissant la liste de ces substances prohibées ou restreintes (notamment mercure, nickel, chrome, cobalt, méthanol, certains colorants rouges, orange, jaunes, violets et bleus) a été adopté en décembre 2020 et entre en vigueur mardi.
Pour la plupart de ces substances interdites, il existe sur le marché des alternatives sans danger pour la santé, selon la Commission.
Un délai de grâce est prévu pour les colorants «bleu de phthalocyanine» (Pigment Blue 15:3) et «vert de phthalocyanine» (Pigment Green 7), dont l’interdiction ne sera effective qu’à partir du 4 janvier 2023, afin de donner le temps aux tatoueurs de trouver des solutions de remplacement sûres.
L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) note que les pigments d’encre peuvent «migrer de la peau vers différents organes, tels que les ganglions lymphatiques et le foie».
Elle souligne aussi que les produits chimiques nocifs contenus dans les encres peuvent se répandre dans l’organisme à l’occasion d’un retrait du tatouage au laser, qui «décompose les pigments et autres substances en plus petites particules».
«Etant donné que les produits chimiques utilisés dans les encres de tatouage et le maquillage permanent peuvent rester dans l’organisme toute la vie, il existe également un risque d’exposition à long terme aux ingrédients potentiellement dangereux», avertit l’agence.
Elle estime que «les réactions allergiques chroniques et d’autres réactions inflammatoires cutanées (…) devraient diminuer» grâce à la nouvelle règlementation, et qu’«il pourrait en aller de même pour des effets plus graves tels que des cancers ou des lésions causées à notre ADN ou au système reproducteur».