Michelin s’ouvre aux partenariats pour innover plus… Leave a comment

Le pneu, mais plus que ! D’ici à 2030, le groupe Michelin ambitionne de réaliser près d’un tiers de son activité hors de la vente de pneumatiques. Si la manufacture de Clermont-Ferrand ne s’interdit pas des incursions dans des domaines éloignés de son coeur de métier, à l’image de la santé ou l’impression 3D, les mobilités et spécialement les services qui les accompagnent devraient rester le premier relais de croissance du groupe.

« La capacité de croissance du pneu n’est pas infinie, alors que les services autour des mobilités vont s’imposer de plus en plus », défend Patrice Kefalas, directeur de l’innovation et des partenariats du groupe Michelin. Le géant du pneumatique s’ouvre ainsi à d’autres activités.

Changement d’état d’esprit

Un virage stratégique accompagné d’abord d’un véritable changement d’état d’esprit au sein de ce groupe réputé secret et replié sur lui-même. « Cette stratégie fait naître de nouvelles compétences dans l’entreprise autour de l’open innovation. Des intrapreneurs naturellement curieux, qui ont la capacité de comprendre les logiques et les intérêts des partenaires prospects et d’en évaluer le potentiel collaboratif avec Michelin », décrit Patrice Kefalas.

Pour accompagner son ambition, Michelin mise tout autant sur la capacité d’innovation de ses collaborateurs que sur la multiplication des partenariats. « Nous n’avons pas peur d’aller travailler avec d’autres acteurs et d’apprendre à se confronter à d’autres réalités business », résume le directeur de l’innovation et des partenariats.

Du sur-mesure

Pour trouver ces « autres », aussi bien issus de laboratoires de recherche que d’entreprises, la recette est désormais éprouvée. « Chaque initiative réclame des partenaires différents. Nous allons voir des acteurs qui nous sont complémentaires dans la chaine de valeur. Pour trouver nos partenaires, nous identifions les acteurs du secteur les plus pertinents, puis nous les rencontrons », explique Patrice Kefalas.

Nous sommes probablement allés deux fois plus vite pour mener à bien notre projet grâce à l’écosystème Michelin.

Pascal Nouvellon, PDG de Watèa

C’est ainsi que Pascal Nouvellon, PDG de Watèa – une filiale de Michelin née en 2020 qui développe une solution de mobilité électrique pour les véhicules utilitaires – a multiplié les rencontres avec des banques, des énergéticiens, des constructeurs auto et d’autres pour construire un service qui s’articule autour d’un abonnement comprenant la location d’un véhicule électrique, l’entretien, l’assurance et des services associés. « Nous incorporons des services provenant d’une vingtaine de partenaires très différents », indique le PDG de Watèa.

Le Michelin Innovation Lab en renfort

Un travail réalisé au sein de l’incubateur « maison », le Michelin Innovation Lab, créé en 2015 et qui dispose aujourd’hui de trois bases physiques. L’une à Clermont-Ferrand, au sein d’un espace de coworking situé hors des murs de l’entreprise, une autre à Greenville aux Etats-Unis, et une dernière à Shangaï. Dans ces espaces totalement dédiés à l’accompagnement des innovations, les acteurs des projets peuvent travailler ensemble en mutualisant leurs compétences avec l’appui des ressources internes du groupe.

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« L’innovation part d’une idée, passe par la validation auprès des clients potentiels avec l’aide des méthodes du design thinking, puis on vérifie sa faisabilité, sa viabilité économique et son adaptabilité dans un monde qui change très vite. Souvent, on pivote un peu puis on construit le business model jusqu’à l’amener à la phase de mise à l’échelle », explique Patrice Kefalas. Une véritable machine à accélérer les idées. « Nous sommes probablement allés deux fois plus vite pour mener à bien notre projet grâce à l’écosystème Michelin », estime Pascal Nouvellon. Chaque année plusieurs dizaines de projets sont ainsi amenés à maturité.

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