Helsana, l’une des deux plus grandes assurances-maladies du pays, va bien. Le changement à la tête de l’entreprise zurichoise opéré en janvier 2021 semble porter ses fruits: l’assureur a présenté le 17 février des chiffres 2021 très solides et en croissance par rapport à 2020: un volume de primes à 7,4 milliards de francs, 2,2 millions d’assurés et une réduction à 0,7% des charges d’exploitation.
En charge de l’entreprise depuis janvier 2021, Roman Sonderegger vient de passer une année tourmentée: Covid, pressions pour que les réserves servent à combler le manque à gagner hospitalier, dossiers politiques englués, coûts de la santé qui repartent à la hausse, dossier électronique du patient boudé, etc.
Dans cet environnement bloqué de toute part, Helsana – avec d’autres partenaires – a donné un coup de pied dans la fourmilière le 27 janvier en lançant Compassana. Un «écosystème de santé assisté numériquement». De quoi bouleverser un système de santé déjà très chahuté. Entretien avec un patron qui sait manier l’humour pince-sans-rire pour désamorcer les sujets sensibles.