Produits de santé: des industriels plaident pour un soutien à l’innovation Leave a comment

Financer davantage la recherche et créer un environnement plus favorable: des industriels du secteur pharmaceutique ont publié jeudi une série de propositions pour promouvoir l’innovation dans les industries de santé, à l’orée de l’élection présidentielle. Dans un manifeste, le G5 Santé, qui regroupe les huit principales entreprises françaises du secteur de la santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, Théa), propose quatorze mesures pour soutenir cette filière, sur le devant de la scène depuis le début de la pandémie.

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«Avec le Covid, tout le monde s’accorde à reconnaître le caractère stratégique du secteur, mais maintenant il faut concrétiser», a expliqué à l’AFP Didier Véron, président du G5 Santé, qui représente 52 usines et 45.000 salariés en France.

Premier axe: l’organisation appelle à des investissements publics massifs lors du prochain quinquennat. «Dans le budget public de recherche, seuls 18% sont dédiés à la biologie-santé, environ 2 milliards d’euros», regrette le G5 Santé dans son manifeste. «On demande à être au niveau de l’Allemagne, avec un budget recherche doublé, passant à 4 milliards d’euros», précise Didier Véron.

Toujours pour soutenir l’innovation, l’organisation plaide pour la consolidation du «health data hub», le gigantesque entrepôt de données de santé françaises constitué à des fins de recherche médicale, dont la mise en oeuvre a été retardée. «Il est important que l’accès aux bases de données puisse être facilité», juge Didier Véron, expliquant que les industriels du G5 santé seraient prêts à «réfléchir au partage de certaines de leurs données».

Deuxième axe: un cadre plus favorable au secteur. Pour cela, le G5 Santé milite pour un moratoire sur les baisses de prix des médicaments «à fort enjeu d’indépendance sanitaire», et suggère également d’adapter les politiques d’achats des hôpitaux. «Les pouvoirs publics ont un levier: la commande publique. Nous demandons que le critère de la sécurisation des approvisionnements et du lieu de production soit pris en compte», souligne Didier Véron.

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Troisième axe: améliorer l’accès des patients aux produits innovants. Alors que le délai d’accès aux nouveaux traitements «est significativement plus long en France que dans la plupart des pays européens», l’organisation prône la commercialisation des médicaments dès l’autorisation de mise sur le marché. Enfin, les industriels militent pour une gouvernance «adaptée», avec le rapprochement des ministères en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrie, au sein d’un grand ministère.

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