- mardi 25/01/2022 à 15h03 – Mis à jour à 15h08
- | Politique
Par La Provence (avec AFP)
La réforme du “100% santé” est allée “au-delà des espérances” pour l’accès aux prothèses dentaires et auditives, mais les progrès sont “plus lents” en optique et de premières sanctions vont bientôt tomber sur les commerces pris en faute, a indiqué ce mardi le ministère de la Santé.
Le dernier comité de suivi du “100% Santé” a dressé un bilan presque parfait de cette promesse du quinquennat Macron.
“Dix millions de Français en ont bénéficié depuis le début de la réforme“, entrée en vigueur par étapes entre 2019 et 2021, a souligné le ministère lors d’un point de presse.
“Nous sommes en train d’éradiquer le renoncement aux soins pour raison financière“, s’est même félicité le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur LCI. Selon son cabinet, les résultats sont “au-delà des espérances” dans les secteurs dentaire, où plus d’une prothèse sur deux est désormais posée sans “reste à charge“, et auditif, où les ventes explosent avec près de 4 appareils sur 10 intégralement remboursés par la Sécu et les mutuelles.
En revanche “la montée en charge est plus lente” chez les opticiens, qui vendent toujours moins d’une paire de lunettes sur cinq au tarif “100% santé“.
Rançon du succès, “la réforme coûte plus cher” que le milliard d’euros prévu à l’origine, mais le ministère y voit l’effet d’un “rattrapage des soins” et table désormais sur une “progression plus modérée“.
Pas question pour autant de relâcher la pression en attendant les élections. L’enquête de la Répression des fraudes (DGCCRF), qui a contrôlé quelque 700 enseignes dans l’optique et l’auditif depuis fin 2020, est à présent bouclée et son rapport “sera publié au premier trimestre“.
Les premiers résultats seront partagés avec Bercy et les représentants de ces deux secteurs à l’occasion d’une “réunion au mois de février“, mais l’administration a d’ores et déjà “procédé à des procès-verbaux pour les manquements les plus graves“.
Et l’Assurance maladie va également “mettre en place des sanctions” d’ici l’été, pouvant aller jusqu’à 4% du chiffre d’affaires “pour ceux qui dérogent à l’obligation de présenter un devis ou une offre 100% santé“.